Le stress est un état naturel chez le cheval. Cependant, lorsqu’il est excessif, les conséquences peuvent être lourdes pour l’animal. Il est donc important de détecter les origines de ce stress, pour l’aider à se sentir mieux.
Quelle est l’origine du stress chez mon cheval ?
Le stress est une réaction normale de tout être vivant face à une situation inhabituelle, inconnue, perturbante. Le degré de réaction est propre à chaque individu et un cheval aura 3 façons de réagir : subir, se battre ou fuir. Le stress peut donc générer des élans positifs ou négatifs de la part de votre cheval, il faudra alors savoir le féliciter ou le rassurer pour optimiser ces événements.
Stress chronique
Le stress chronique est généralement causé par l’environnement du cheval. Ses conditions de vie, opposées à sa nature-même, sont à prendre en considération.
En effet, un cheval qui passe ses journées au box risque fortement de s’ennuyer. C’est pourquoi il est primordial de sortir le cheval au paddock pour lui permettre de se défouler, de mettre suffisamment de foin dans son box, lui mettre des jeux à disposition ou même le sortir en groupe.
Stress ponctuel
Le stress ponctuel peut trouver ses origines dans les situations de soins ou de transport par exemple. Des solutions existent. Il est possible d’administrer au cheval des produits agissant sur le système neurologique. Attention cependant à ce qu’ils ne soient pas dopant à l’aube d’une compétition. Voici quelques solutions :
- médicaments,
- homéopathie,
- phytothérapie,
- compléments à bas de tryptophane,
- cas extrêmes : tranquillisants ou neuroleptiques.
Stress positif ou négatif ?
On parle de stress positif lorsque le cheval domestiqué sait mémoriser son apprentissage et s’en servir en cas de danger. En effet, ces chevaux présentent une grande capacité d’adaptation à un mode de vie qui ne leur est pourtant pas naturel, leur rétention n’en est que meilleure.
Le stress dit “négatif” fait son apparition lorsque le cheval est en situation de totale soumission, lorsqu’il ne fait que subir, sans aucun contrôle, une action précise. Si cette situation persiste dans le temps et devient trop intense, le cheval peut développer un état dépressif qui aura pour conséquence d’affaiblir son système immunitaire.
Les premières conséquences du stress chez le cheval sont :
- inquiétude et nervosité,
- développement de tics du comportement,
- coliques de stress,
- ulcères.
Quelle attitude adopter ?
Dans ces situations, il est important d’adopter une attitude rassurante envers votre cheval. N’hésitez pas à le rassurer et pratiquer le renforcement positif avec lui, comme le récompenser pour chaque amélioration.
Même si cela peut sembler contradictoire, c’est en phase d’apprentissage que le cheval est le plus régulièrement stressé, malgré que cette période soit indispensable pour son bien-être sur le long terme. C’est pourquoi, il est important de toujours laisser un espace de contrôle à votre cheval afin qu’il se sente libre et puissant.
Aussi, habituer son cheval à des événements nouveaux, aussi infimes soient-ils, peut participer à la réduction de son stress au quotidien. Si le stress fait partie du tempérament de chacun, plus le cavalier sera clair et franc dans ses demandes, plus l’animal sera sûr et mis en confiance.
Si les chevaux domestiqués ne semblent pas malheureux au box, il ne faut pas omettre leur nature profonde impliquant la vie en groupe hiérarchisé. Effectivement, des études ont été menées et prouvent que les chevaux se situant hiérarchiquement dans un groupe présentaient une capacité au stress moindre. De ce fait, la solution peut être de les mettre au paddock ou au pré quelques heures dans la journée, ne serait-ce que pour socialiser avec ses congénères et pouvoir se dégourdir les jambes.