Le sens du toucher chez le cheval est bien plus développer que l’on ne pourrait le penser. Si chez l’Homme, ce sens passe essentiellement par les mains, on peut imaginer que les équidés n’y ont qu’accès que par les pieds. Pourtant, vraie boule de nerfs, il fait preuve d’une sensibilité générale.
Une sensibilité à fleur de peau
Le cheval est généralement largement reconnu pour sa vue irréprochable, son ouïe et son sixième sens instinctif qui lui confèrent un sens d’orientation impressionnant et bien sur, son goût imparable pour les bonnes choses et son odorat qui sait les repérer. Pourtant, il ne faut pas ignorer sons sens du toucher.
En effet, Le cheval est sensible sur tout son corps. Bien qu’il ne soit pas doté de mains, son sens du toucher est également extrêmement développé. Ainsi, même si une légère petite mouche se pose sur lui, il n’est pas étonnant de le voir frémir.
Les chevaux aiment les caresses, que cela soit celles de leurs congénères ou celles reçues lors du pansage, par la main de l’Homme. Ainsi, ne soyez pas étonné que votre cheval se mette gentiment à mordiller votre blouson lors d’une séance de pansage. Il veut simplement signaler qu’il trouve cela très agréable.
Sensible de la tête aux pieds
Un sens du toucher inégal
Toutes les parties du corps ne sont pas autant réceptives. En effet, les nerfs responsables de la sensibilité de l’équidé sont inégalement répartis sur la surface du corps. Ainsi, le pourtour des yeux et de la bouche sont particulièrement sensibles, alors que le bas des jambes l’est beaucoup moins.
Les vibrisses : des mains à la tête !
Aussi, on peut voir, autour du bout du nez du cheval, de longs poils. On les appelle les vibrisses. Ils sont comme des mains pour l’animal.
En effet, ils permettent au cheval d’ausculter ce qui l’entoure. D’ailleurs, le rôle de ces poils est même plus important que la vue pour l’équidé. Ainsi, si vous coupez tous ses poils, vous risquerez d’entendre votre équidé se cogner plus souvent.
Sans ces repères, il ne pourra plus correctement juger la distance entre son nez et un objet. Par exemple, il pourrait se heurter brutalement les lèvres au bord de sa mangeoire.
Les pieds comme boussole naturelle
On dit également des chevaux qu’ils ont le pied sûr. En effet, ces membres ont une sensibilité suffisamment développée pour jauger le sol sans erreur.
Grâce à cette hyper-sensibilité, le cheval adapte sa marche au terrain. Il perçoit les aspérités du sol et sait comment placer son équilibre, déplacer ses membres et choisir son allure.
Lorsqu’un cheval boite, on a tendance à avoir recours à la névrotomie, opération qui engendre une véritable modification du pied de l’animal. Suite à une telle chirurgie, le cheval perd toute sensibilité au niveau de son pied. Ainsi, il n’a plus la même assurance lorsqu’il le pose sur un sol irrégulier.