Vous atteignez un certain niveau dans votre vie de cavalier ? Vous passez un cap et souhaiteriez savoir comment se servir correctement des éperons ? Quelle est leur réelle utilité ? En effet, ce sont des questions qu’il faut ce poser car ils sont à utiliser à bon escient.
Qu’est-ce que sont les éperons ?
L’éperon est un instrument de cavalier qui se fixe sur la partie de la botte qui recouvre la cheville ou le talon. Il est en forme de U et est équipé d’une tige à son extrémité. Cette dernière fait généralement entre 20 et 35 mm pour un équipement classique.
Cependant, il existe différentes formes ou taille. Ils peuvent également être équipés d’une molette, à dents ou lisse. Pour faire son choix, il faut prendre en compte 3 facteurs :
- La discipline pratiquée : plus la discipline exige de chausser court, plus les tiges sont courtes.
- Tempérament du cheval : plus le cheval est sensible, plus il sera réactif aux actions de jambes. Il faudra donc opter pour un éperon doux,
- Niveau du cavalier : un cavalier moins expérimenté devra opter pour un équipement dosé également.
Leur emplacement dépend de plusieurs facteurs : la longueur des jambes du cavalier, la longueur des étriers et la discipline pratiquée. En effet, leur utilisation ne doit être le résultat que d’un contact volontaire de la part du cavalier.
Utilité : précision dans l’action
On l’utilise dans toutes les disciplines équestres, à l’exception de la voltige. Certains pourraient penser que les éperons brutalisent le cheval. Pourtant, leurs objectif est d’obtenir de la précision. Ils ne font qu’effleurer l’animal sans l’atteindre.
Finalement, l’instrument vient en prolongement de la jambe. Il permet un contact bien plus ciblé qu’avec le mollet ou le talon qui visent toute une zone. Lorsque le cavalier et le cheval ont pour habitude de travailler ensemble à l’éperon, les signaux sont clairement compris et engendrent des résultats optimum.
Au dressage, il sert à fixer les jambes du cavalier et l’aide à mobiliser les hanches de l’équidé. En saut d’obstacles ou en cross, il permet le maintien de l’impulsion et le contrôle sur l’incurvation de l’animal.
Quand et comment utiliser ces instruments ?
Pour autant, pour être certain que l’instrument ne soit pas utilisé contre l’animal, il est important d’apprendre à s’en servir à bon escient. Sa précision et son efficacité font de lui un rasoir qu’il faut savoir utiliser.
Le cavalier ne peut commencer à se servir des éperons qu’à partir d’un certain niveau. Il faut savoir en faire bon usage et ne surtout pas blesser le cheval. Au début, nous conseillons d’en choisir des courts et arrondis. Ayez vos bottes lors de votre achat afin d’être sûr que tout sera adapté.
Les 3 gestes à maîtriser
Pour que cet instrument ne se transforme pas en moyen de torture, il faut de l’expérience. En effet, il faut déjà faire preuve d’efficacité et de précision dans ses gestes pour maîtriser un tel objet avec de vraies techniques :
- le simple toucher, qui est en fait un effleurement de l’éperon sur le flanc du cheval,
- le pincement qui est plus intense que le geste précédent. Ce mouvement s’exécute de l’avant vers l’arrière pour pincer très légèrement la peau de l’animal. Il est utilisé en tant que rappel à l’ordre lorsque l’équidé ne répond plus assez vite aux demandes,
- le dernier mouvement qui apparaît dans les manuels mais n’est pourtant pas préconisé, c’est le “piquer“. Piquer son cheval est un geste plus invasif. Si le cavalier souhaite manifester son mécontentement au cheval, il y a d’autres façons de le faire.