La myopathie atypique est une maladie mortelle pour les chevaux. Effrayant beaucoup de propriétaires équins, il est important de se renseigner sur ce fléau. Qu’est-ce concrètement ? Comment en préserver mon équidé ?
Qu’est-ce que la myopathie atypique des chevaux ?
La myopathie atypique est une maladie musculaire qui touche les chevaux en prairie en automne et au printemps. Cette maladie est causée par l’ingestion d’une toxine contenue dans les graines de plusieurs arbres de la famille des érables.
Le plus souvent, la myopathie atypique touche les jeunes chevaux de moins de 3 ans, les chevaux maigres et les chevaux âgés. Son taux de mortalité est malheureusement très élevé, entre 40 % et 85 % des cas selon les années.
Ainsi, la plupart des chevaux touchés par la maladie meurent dans les 48 à 72 heures après le début des signes cliniques. Un cheval qui reste debout et reçoit les soins appropriés à temps aura plus de chances de survie. Il en est de même pour les chevaux obèses.
Aussi, bien que la maladie ne soit pas contagieuse, les chevaux d’un même pâturage peuvent tomber malades au même moment. En effet, elle apparaît en raison des conditions et de la faune de leur environnement commun.
Quelles sont les graines coupables ?
Il semblerait que le grand coupable de la myopathie atypique soit l’érable sycomore. Il n’est pas rare d’apercevoir l’arbre dans le nord de la France. De grande taille, il peut atteindre les 20 à 30 mètres de haut. Aussi, ses feuilles sont de couleur vert foncé et elles sont constituées de 5 lobes arrondis.
Vous rappelez-vous des petits “hélicoptères” marron que l’on ramassait à terre étant petits (cf la photo ci-dessous) ? Et bien il s’agit du fruit de l’arbre. Ils sont en fait appelés “samares” et sont ceux responsable de la toxine meurtrière. Cette dernière s’appelle “l’hypoglycine A”.
Si vous suspecter la présence de l’arbre à proximité du lieu de vie de votre équidé, assurez-vous que ce soit le bon. Ensuite, si vous avez la preuve qu’il est toxique pour votre animal, faite en sorte de l’en éloigner pour ne pas le laisser en manger. Protégez-le !
Les signes cliniques
La maladie touche principalement les membres du cheval. De ce fait, il devient généralement très faible. Quand il arrive à se déplacer, l’animal fait preuve d’une très grande raideur dans ses déplacements. Aussi, il va vouloir se coucher dans la prairie sans pouvoir se relever.
Conscient de son environnement, l’animal va également essayer de s’alimenter mais n’y parviendra pas. De plus, vous pourrez constater une température plus basse que la normale.
Enfin, si vous faites d’avantage attention à ses symptômes, vous remarquerez également une urine très foncée et rougeâtre. La fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire augmentent et cela peut engendrer de grosses difficultés pour respirer.
Le traitement symptomatique
Le traitement est symptomatique. Il faut contrôler la douleur de l’animal, sa déshydratation et les déséquilibres électrolytiques.
La plus grosse partie du traitement consiste à protéger la masse musculaire en soutenant les chevaux par une sangle par exemple, en les changeant de côté.
Il faut également surveiller sa température afin qu’elle reste stable et lui mettre un casque pour éviter qu’il ne se blesse en tombant.
Prévention
Même s’il n’y a pas d’érable à proximité de votre prairie, prenez le temps de vérifier qu’il n’y ai pas de graine sur votre terrain.
Lorsque des cas de myopathie atypique se déclarent, faites votre possible pour que les chevaux ne retournent pas au pré. Mettez-les au box et soyez particulièrement vigilants pendant les saisons à risque.
Évitez les prairies avec une herbe rase, favorisez les lieux avec un maximum d’herbe et sans feuillage ou branche qui jonchent le sol.
Aussi, ne nourrissez pas les animaux au sol et supplémentez les chevaux avec une ration de concentrés.