La piroplasmose chez le cheval est une maladie parasitaire causée par des agents que transmettent les tiques. C’est une maladie très courante qui inquiète beaucoup de propriétaires. En effet, elle peut être très grave, voir mortelle pour l’animal. De plus, pouvant se manifester sous différentes formes, il est difficile de la détecter ou de la traiter.
Qu’est-ce que la piroplasmose ?
La piroplasmose est une maladie provoquée par la morsure de tiques. Elle entraîne la chute des globules rouges et une anémie. Tous les chevaux ne réagissent pas de la même façon. En effet, les chevaux du sud ont tendance à être immunisés car ils évoluent avec le parasite. Ce n’est pas le cas pour les chevaux des pays du Nord.
Pour aller plus loin, 3 genres de tiques dures sont porteurs de la maladie : Dermacentor, Rhipicephalus et Hyalomma. Ces tiques sont dites “vectrices” car elles transportent la maladie d’un cheval à un autre lors de leurs repas sanguins, sans être elles-même infectées. La maladie se manifeste principalement au printemps et à l’automne, périodes humides favorables au développement des tiques.
En France, la piroplasmose est principalement présente dans le Sud du pays, ainsi que dans les vallées du Rhône, de la Saône, en Pays de Loire et en Normandie. Une a trois semaines peuvent s’écouler entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes.
Quels en sont les symptômes ?
Comme nous l’avons dit précédemment, les équidés nés et vivants dans une région infestée développent une relative immunité face à la maladie. Par conséquent, ces chevaux présentent une moins grande fragilité. Certains peuvent parfaitement supporter la présence des parasites. Cependant, ils sont vecteurs d’infection pour les tiques vectrices.
A l’inverse, les chevaux qui passent d’une région indemne à une région infestée sont particulièrement sensibles et développent la maladie de façon aigüe. Voici une liste non-exhaustive des symptômes à surveiller, la piroplasmose pouvant être mortelle :
- Fièvre pouvant dépasser les 40°c,
- anémie,
- urines foncées,
- jaunisse,
- œdèmes des membres,
- abattement et fragilité.
Même si ces signes peuvent être visibles sur des équidés malades, il est parfois difficile de suspecter la piroplasmose. En effet, la majorité des chevaux et des ânes contaminés sont des porteurs latents, qui n’ont pas manifesté de signes cliniques évocateurs.
Un cheval malade une fois sera porteur quelques années. Ainsi, il risquera de présenter à nouveau la forme aiguë de la maladie en cas de baisse des défenses immunitaires.
Comment traiter la maladie ?
Il existe un traitement pour la forme aigüe de la maladie. Il consiste à injecter un piroplasmicide de type imidocarbe (2 à 4 injections selon le parasite en cause à 72 heures d’intervalle). Mis en place rapidement, il s’avère très efficace.
Le traitement s’accompagne d’un traitement symptomatique et surtout hygiénique pour lutter contre les signes cliniques de la maladie. La convalescence du cheval est longue. Celui-ci doit rester au repos stricte.
A noter que les effets secondaires du traitement peuvent être importants : coliques, hyper salivation, sudation, diarrhées, dyspnée, œdèmes, troubles nerveux, nécrose des reins.
Enfin, le meilleur remède contre la piroplasmose reste la prévention, c’est-à-dire 2 injections d’imidocarbe à 72 heures d’intervalle. De plus, il faut penser à lutter contre les tiques vectrices. Pour se faire, pensez au débroussaillage des arbustes qui constituent l’habitat de ces petites bêtes.
Veillez à ôter les tiques de vos équidés à l’aide d’un crochet adapté et à utiliser du matériel d’injection à usage unique.